…Séverine Bruneton emmène le groupe à l’étage, sur le sol sont posés des travaux en cours de grands formats. Elle raconte. Elle parle d’un de ses voyages, elle raconte d’où viennent ces matières qu’elle utilise, une collection patiemment assemblée avec l’idée d’en faire quelque chose. Elle révèle ses secrets, son exploration. Elle se révèle. On parle de processus de création, de résidence, de la recherche, du tâtonnement, du choix, du parti pris. Elle écrits leurs noms sur un grand registre comptable. Elle les comptes dans son projet car ils vont y prendre part. Elle aborde la rue, l’expérience menée sur Apt en 2010, avec le collectif d’artistes des 11 et évoque sa formation à la FAI AR (Formation Itinérantes Avancée des Arts de la Rue à Marseille). Puis elle parle de la solitude, comme une richesse, une source pour la création, une possibilité d’ouverture. On parle des murs, de leurs usages possibles. Une silhouette dessinée à la craie, un corps vide qui évoque la solitude. On aborde pour la première fois cette question ensemble.

Extraits de conversation :

« On peut se sentir vide aussi avec les autres.

Surtout à notre âge où on est un peu paumé.

Afficher en ville ces silhouettes, ça interpelle les gens.

La solitude c’est mal vu alors que c’est parfois très agréable…

Etre seul, c’est être loin de tout.

Il y a plusieurs forme de solitude»

Ils sont invités à dessiner leur silhouette sur la façade de l’Atelier, ils s’amusent. On se donne rendez-vous pour une prochaine rencontre…