avec les jeunes de l’accueil périscolaire « le jardin »
On se rappelle ensemble de ce qui a déjà été partagé.
« Et pour le vernissage, on a fait …le vernissage de nos silhouettes ». Ils ont joués le jeu de la performance. Avant l’arrivée du public on se prépare, on prend ses marques. Et puis lorsque les gens sont là, une petite scène s’improvise, une arrivée en catimini, frôlant les murs, ils prennent la posent, puis tracent sur les murs, le banc, le sol, leur silhouette, le contour de leur corps minuscules au blanc d’Espagne. La trace est d’abord transparente comme de l’eau puis en séchant elle blanchit devient éclatante, magie de la craie.
Nouvelle rencontre aujourd’hui, une invitation à regarder l’exposition, chacun pour soi. Et tout seul choisir une pose parce qu’elle plaît ou pas, parce qu’elle intrigue, questionne.
On décrit, on compare, Séverine enregistre ses jeunes voix qui débattent, confrontent leurs vues. Difficile de dire le mot tableau.
« Séverine qui se démêle les cheveux, Séverine qui est perdu dans la forêt, Séverine dans un champ de blé, dans une forêt rouge. Séverine qui lance un SOS… »
Ils reproduisent les postures, étranges acrobaties, les mots émergent lentement, sans précipitations, ils les cherchent, ils s’écoutent puis se contredisent.
Tranquille conversation sur nos perceptions, notre manière de sentir.
« J’ai choisi cette solitude parce que… »